Hey, qui es-tu, Xameleon ?

Salut Léandre. Je suis Xameleon. Si l’on s’en refere au cnrtl.fr, cela veut dire que je suis «une créature dont l’imagination invente et transforme au gré des circonstances». Mais on peut aussi se dire que c’est juste un nom de scène choisi au hasard à un moment où il me fallait un nom de scène. Nom de scène parce que je faisais de la musique seul depuis longtemps mais il y a 2 ans je suis parti 1 mois à Liverpool pour jouer dans les bars et je me suis dit qu’il me fallait un nom pour l’occasion. Je pense que donner un nom à un projet (même dans un projet solo), ça concrétise pas mal les choses. Mais dans la vraie vie, je m’appelle aussi Irving.

Ça se prononce comment Xameleon ?

Moi je le dis «Caméléon». Avec un X à la place du C parce qu’il y a plein de langues ou le X se prononce «k», rien que dans certains argots américains. Mais la plupart des gens disent «Gzaméléon» et ça me va aussi. C’est un nom ouvert à l’interprétation. Très 2019.

Tu viens de sortir un EP non ?

C’est vrai ça, comment tu sais ? Il est sorti il y a peu, même si ça faisait très longtemps qu’il attendait patiemment. En fait, c’est un EP que j’ai enregistré en Mars 2018 suite à un concours que j’ai gagné (le tremplin Jump) qui m’a donné accès à un lieu et à des gens formidables qui s’appelle Live Factory où j’ai tout enregistré & mixé. Il s’appelle «Pourquoi le monde tourne t’il autour de toi ?» et c’est une collection de chansons qui parlent principalement de soleil, de nostalgie et d’amour. Il y a des chansons en anglais, en français, un poème, un morceau sans paroles ; il y a un peu de tout, ce qui fait que je pense qu’il y en a pour tout le monde. Il est sorti le 22 avril 2019 et il est dispo sur toutes les plateformes possibles & inimaginables.

C’était quoi ton processus de création pour cet album ?

C’était avant tout un processus très solitaire. D’abord parce que j’écris et compose tout seul dans ma chambre, et ensuite parce que toute la recherche de son, les pré-prods et recherche de mix ont aussi été faites tout seul chez moi. Pour l’enregistrement & le mix, j’ai pu inviter quelques amis musiciens (mon amour Marceau Carrion à la Batterie, la fabuleuse Jody Jody sur des choeurs et à quelques endroit, le piano de Jonathan Glaros) mais la grande partie de la création s’est faite seul. Ce qui a des bons cotés vu que ça m’a rendu très maître de toutes les décisions et ce qui m’a permis de m’immerger vraiment dans la création de l’EP.

Quelles sont tes influences et inspirations pour cet EP ?

C’est difficile à dire parce qu’en général, j’ai plus facilement des influences pour chaque chanson que sur un album en entier. En tout cas, c’était le cas sur celui-là. Après je pense que si je devais tirer des généralités sur l’EP, je dirais que le travail de Kristian Matsson aka The Tallest Man On Earth a été très important pour moi, que ce soit dans l’ambiance générale des morceaux ou le travail sur le mix et l’espace sonore. J’ai adoré sa première démo «Sometimes the blues is just a passing bird» et je pense qu’elle a beaucoup influencé mes méthodes de travail. L’EP de Cosmo Pyke aussi, pour le travail de l’ambiance sonore.

Qui est l’inspiration principale derrière ton esthétique ?

Il y a toute l’esthétique de la bedroom-pop / Lo-fi-Pop avec un côté un peu vintage/crasseux/mal fini. Effectivement, c’est un style que porte beaucoup Cosmo Pyke, mais il y en a plein d’autres (Boy Pablo, Yellow Days, Cuco, Rex Orange County,…). Et puis la démarche HomeMade me parle aussi beaucoup.
L’esthétique de Declan Mc Kenna me parle aussi beaucoup, et c’est quelque chose vers lequel je cherche à tendre je pense.

C’est quoi les objectifs précis de ton EP ? Qui est-ce que tu essayes de toucher ?

Je crois que le but premier de cet EP, c’était justement de me servir d’objectif, pour me forcer à créer. Une stimulation intellectuelle & créatrice en quelque sorte. C’est aussi pour ça que même si il y a une certaine ambiance qui se dégage de l’ensemble, les morceaux sont bien bien différents : je voulais me laisser une certaine lattitude pour expérimenter & explorer différents aspects sonores. L’autre but aussi pour moi, c’était de vouloir être écouter. Je pense que c’est un sentiment commun à tout musicien (ou plasticien, dessinateur, realisateur ou autre), le besoin d’attention et que c’est plus ou moins implicite dans la volonté de produire quelque chose en espérant que les gens prendront de leur temps pour l’écouter. Bo Burnham parle super bien de ce dilemne moral du créateur d’ailleurs. Et du coup, moi c’est un truc que je fais assez consciemment je pense. Du coup, je voudrais toucher le monde entier si possible, et que cet EP serve un peu à ça. En toute modestie évidemment.

Des dates & projets à venir ?

Là, il y a une Release Party à la Ruche en Scène à Orléans le 7 Mai Prochain, qui est un lieu magnifique tenus par des gens non moins magnifiques. J’avais besoin d’un endroit calme & velouté et je pense que c’est l’endroit parfait. Il y aura des amis qui vont venir jouer avant & avec moi, ,notamment mon correspondant parisien Parnell qui fait de belles choses comme il sait les faire. On va aussi faire des installations graphiques pour l’occasion, il y aura des poèmes à lire et des EPs à acheter.
Ce sera même l’entrée à 5€ et 1 EP offert avec ça. Un bon deal non ?

En dehors de ça,je vais aller jouer l’EP ça & là, mais rien de fixé pour le moment. Histoire de le faire vivre un peu. Et puis cet été, je vais aller m’enfermer quelque part et enregistrer le prochain.

Ton alcool favori ?

un bon rhum bien aromatisé peut-être. Mais je ne suis pas très alcool en vrai.
A part le cidre. Cidre Doux, c’est l’extase pour moi.

Une chanson préférée du moment ?

Là tout de suite, c’est the Boxer de Simon & Garfunkel et Pamplemousse de Flavien Berger