« On ne peut pas tromper une personne mille fois… si, si on peut tromper mille personnes une fois… euh mille fois… non, on ne peut tromper pas une fois mille personnes, Odile, mais on peut tromper une fois mille personnes, oui on ne peut pas tromper mille fois… », La Cité De La Peur
Avec Talent : Hola ! Qui es-tu ?
Tattoo à la Hache : Salut ! Je m’appelle Hugo et je travaille sous le pseudonyme de Tattoo à la Hache, non pas par rapport à ma façon de travailler comme certains pourraient le craindre, mais tout simplement parce que de fil en aiguille (sans mauvais jeu de mot), j’ai trouvé que c’était une identité qui me représentait bien, autant pour l’univers assez sombre et violent que j’affectionne de base, qu’en référence à mon initiale (H = hache).
Sinon j’ai 26 ans, j’ai toujours vécu dans la région parisienne ou à Paris, notamment dans le 12ème et, comme si ça ne suffisait pas, c’est aussi là que je travaille, dans le salon de l’Encre de Cthulhu ! J’oscille régulièrement entre la procrastination et l’obsession, ce qui fait que j’alterne entre grosses journées de travail, dévorage de série, sorties entre potes, dessin de jeu de carte et ma dernière lubie, expérimentations botaniques.
Depuis quand ton projet est-il né ?
J’ai toujours, dans le doute, commencé à me diriger vers la voie qui me paraissait la plus logique mais pas forcément la plus personnelle, pour ensuite, par la force des choses, totalement repenser le projet et admettre que je pouvais combiner ce que j’aimais faire et le fait d’avoir un métier. Voilà pourquoi, après un échec scolaire cuisant en première S, je me suis réorienté en STG Mercatique pour passer l’étape du bac et me diriger vers la communication visuelle. Voilà aussi pourquoi, après avoir passé mon BTS en Design graphique et que mon univers se soit développé et précisé, j’ai décidé de ne pas continuer dans cette voie et de rechercher un apprentissage dans le tatouage, métier plus en raccord avec ma façon de fonctionner et de créer.
Du coup, j’ai eu un parcours un peu plus chaotique et système D que d’autres (quoique tout est relatif) et il me reste encore énormément à apprendre, mais ça fait maintenant plus de deux ans que je tatoue sérieusement, et c’est pas prêt de s’arrêter !
Comment définirais-tu tes tatouages ?
Même si je possède de base, une certaine prédilection pour les ambiances sombres et occultes en noir et blanc, j’ai du mal à me fixer à un style bien défini. Sans pour autant être polyvalent, je passe par différentes phases qui font évoluer ma patte.
J’écume énormément Instagram et suis souvent au taquet sur des réalisations qui ne correspondent pas du tout à ce que je fais ou que je suis, mais c’est cette diversité qui fait justement évoluer mon travail de manière subtile, par le biais de petites expérimentations.
C’est pourquoi, je dirais que j’emprunte à la fois à de l’illustratif assez sombre, du graphique, du dotwork, du traditionnel américain revisité et un tout petit peu de néotraditionnel. Après, je fais aussi pas mal de tatouages dans un délire plus géométrique parce qu’on me le demande régulièrement.
Mais bon, de manière générale, j’aime un contraste entre des lignes fortes et du détail plus fin, des gros dégradés de noir et du dot plus subtil !
À quoi ressemble ta journée «type» ?
Ptit déj Netflix – Transports – Communication, dessin, tatouage, accueil clients – Transports – Verre avec les potes ou à l’appart avec le colloc’ et le chat. Bon, ça n’a rien de rock’n roll mais en même temps c’est une journée type !
Un mot pour la fin ?
C’est pas faux.