« Cent milliards de mouches peuvent pas se gourer : faut bouffer de la merde ! », Wayne Garrett, Road House.
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Avec Talent : Yo ! Qui es-tu ?
Silio Durt : Je m’appelle Silio Durt, je suis un artiste belge de Bruxelles. Grand disciple indétrônable de l’école du Mongol Jovial; haut dignitaire de l’esthétique du Bordelisme transcendantal; maître incontesté en philosophie du «Muscle»; et enfin, double angoissé de Tish Maläät, le dernier représentant spirituel des finis-à-la-pisse.
A-T : Parle nous de ton projet !
S-D : Mon Projet est désordonné. Mon Projet est organisé. Mon Projet est flou mais cherche un semblant de vérité dans tout ce bordel qui nous entoure, nous englobe, nous étouffe. C’est une accumulation de sensations, d’idées, d’énergies, de frustrations, de complexes, d’angoisses, dégueulées tant bien que mal. C’est violent et joyeux. Sans réel fil conducteur à part sa propre mutation désorganisée. Le message est critique et désabusé puis, une fois couvert par grosses couches d’idiotie virulente, de couleurs purulentes, de traits agressifs, de coulures acnéiques, il devient alors sauvage, instable, brutal et tout de suite moins clair. Donc plus proche de Mon Projet. DE NOTRE PROJET !!!
A-T : De quoi t’inspires-tu pour tes créations ?
S-D : Je trouve mon inspiration un peu partout. L’accumulation de bruits, d’images, de mots, de sensations, d’émotions… La collecte d’éléments déclencheurs d’idées est au cœur de ma démarche quotidienne. Toutes ces traces découpées, copiées, volées me suivent physiquement en images ou en notes dans des boites et des carnets ou par bribes troubles dans ma mémoire brouillonne. Puis petit à petit certaines choses s’agencent et créent du sens… Et ça provoque une série d’œuvres ou un projet unique. Tout dépend du moment. Mais en tout cas c’est toujours présent, là, derrière. Cette accumulation.
Mais tout ce travail de recherche est avant tout un prétexte pour mélanger des couleurs, écraser des crayons, tenter des compositions… Et là pareil, c’est d’abord le chaos… puis petit à petit le bordel devient organisé. Et ça devient bon!
A-T : As-tu des références particulières ?
S-D : Je vais faire une liste avec quelques références qui m’occupent pour l’instant… ou pour toujours.
Shinya Tsukamoto, ATAK, Rambo, Dark Day, Paul McCarthy, ICH BIN, Jim Thompson, Aleksei Guerman, Nick Cave, Le Journal Bayard, Hubert Selby Jr., Massacre à la tronçonneuse, Total Control, MOOLINEX, Cobra, Lost Sounds, Christoph Schlingensief, Henry Darger, Over the Top, W.T.Vollmann, Georges Grosz, Arnold Schwarzenegger, Spits, Edward Bunker, Noir Boy Georges, Frank Henenlotter, …
A-T : Des projets en vue ?
S-D : J’ai le matos pour plusieurs publications de différentes envergures dont une en particulier rassemblant une grande série de portraits que j’ai réalisés ces 2 dernières années, faudrait que je me bouge le cul pour mettre tout ça en route… Et plus concrètement d’ici à la fin de l’année, une expo prévue avec Manon Bara à Bruxelles. Puis d’ici très très peu… je vais être père de jumeaux. Ça permettra d’embaumer tout ça d’une bonne odeur de couches et de compliquer encore plus les timings.
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L’espace de travail
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cof
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La Carte d’Identité
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Les Réalisations
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SILIO DURT :