“ Il y a des fleurs partout, pour qui veut bien les voir” c’est une citation de mon peintre préféré Henri Matisse.

PRÉSENTATION

Sally, de son vrai prénom Salomé, est une femme sensible, qui cultive la douceur, l’acceptation de soi, les fleurs et les formes. Sally Moony c’est son nom d’artiste, autrefois photographe avec un univers déjà très prononcé, on s’intéresse à elle aujourd’hui pour ses illustrations qui font du bien 🌸 des moments de vie et des phrases doudou qu’on ne nous rappelle jamais assez.

Coucou, est ce que tu peux te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Salomé, mon surnom depuis des années c’est Sally, j’ai 22 ans, je vis à La Rochelle, je travaille dans le milieu de la culture et de la communication. J’aime l’art sous pleins de formes, je passe globalement ma vie à dessiner, j’aime les plantes, les animaux, et j’aspire à une vie simple et proche de la nature !

Comment as-tu commencé à t’orienter vers le dessin plutôt que la photo ?

En réalité le dessin est mon “premier amour”, et cela bien avant que je m’intéresse réellement à la photographie. Quand bien même la photo reste quelque chose qui m’intéresse énormément, j’ai compris il y a quelques temps que ce n’était peut être pas un milieu vraiment fait pour moi. Je n’arrivais plus à être heureuse en pratiquant, et je me mettais une pression folle juste pour plaire à des gens qui au final ne sont même pas importants pour moi. J’ai appris énormément de choses grâce à la photo, mais ce n’est simplement plus pour moi, et ça me va tout à fait !

Je me suis mise à dessiner de manière assidue et intense au collège, j’étais très fan des blogs bd à cette période, c’était ce qui me sortait de mon quotidien pas ouf haha. J’ai vite commencé à dire autour de moi que c’était ce que je voulais faire de ma vie, juste dessiner ! On m’a très vite dit que c’était risqué, difficile, donc peu à peu j’ai arrêté, encore une fois en prêtant trop d’attention à ce que les autres pouvaient penser. J’ai repris de façon sérieuse depuis plus de 2 ans maintenant, et quand bien même ça ne sera peut être jamais mon activité principale, j’aspire à de gros projets et j’ai plus envie d’écouter personne ! (tu as bien raison GO GURL)

La fameuse : quelles sont tes sources d’inspirations ?

La vie de tous les jours, toute la palette d’émotions que je suis amenée à ressentir, la nature, les gens que je rencontre, et aussi je suis très certainement influencée par le flot d’images que je vois sur instagram et pinterest au quotidien ! J’adore les beaux livres sur la peinture, les sortes d’annuaires d’oeuvres, j’aime les beaux textes, la poésie. Tout ce qui met en avant notre condition humaine dans ce qu’elle a de plus brute.

Comment est ce que tu décrirais ton travail ?
(nous on dirait : touchant et doux)

Honnête et hésitant. Pour le moment, je suis contente de ce que je produis, mais je sais que c’est très hésitant encore. Je sais que je ne suis pas encore dans l’exactitude de ce que j’ai en tête (le serais-je un jour ? Aucune idée!). Mais c’est ce qui me motive aussi ! J’aimerais à l’avenir me détacher de certaines choses, on verra !

Quels sont les messages importants que tu tentes de faire passer à travers ton art ?

J’essaye de faire passer les messages que j’aurais aimé entendre plus jeune, clairement.
Je suis autant une grande optimiste, qu’une grande cynique. Je suis pas quelqu’un dans la demi mesure, avec moi c’est souvent tout ou rien. Je n’aime pas les imprévus, je suis pas à l’aise du tout avec les codes sociaux de base, je sais littéralement pas comment aller vers les autres de façon naturelle. Et c’est pas grave, j’ai d’autres forces ! Et c’est ce que je veux transmettre dans mes dessins.

J’ai passé 20 ans de ma vie à me sentir en dehors de tout, j’ai bien essayé de fonctionner par mimétisme, mais très rares sont les choses qui ont été mises en place pour me comprendre moi, ne serait-ce que de l’empathie basique. Le monde qui nous entoure est pas du tout adapté aux gens sensibles qui galèrent pour des banalités du quotidien. Ressentir pleinement et montrer ses émotions, c’est considéré comme la pire faiblesse. Et si un petit mot, un petit dessin, une pensée que j’ai partagé aide ne serait-ce qu’une seule personne un jour, alors je considère ça comme une réussite ! J’accorde aussi une grande importance dans ma vie au féminisme intersectionnel et aux luttes lgbtq+, et j’essaye petit à petit de l’intégrer à mes dessins !

Un mot pour la fin ?

Je suis contente de pouvoir partager mon travail et pouvoir en parler un peu plus en profondeur via ce magazine, alors merci à vous de me donner cette chance !

(merci à toi et de rien, on t’adore)

L’ESPACE DE TRAVAIL

Chez moi, un peu d’aquarelle, des fleurs, des mots, du thé.

LA CARTE D’IDENTITÉ

Si tu étais…

Je suis incapable de faire un choix tant je porte la littérature de pleins de sortes dans mon coeur, mais je rêverais vivre dans une aquarelle de Emmanuel Lepage, ou dans les dessins de Kerascoet !