Saïkaly nous dévoile « Jeux d’ombres », un clip vidéo extrait de son deuxième album à paraître début 2019 !

Nous avons profité de l’occasion pour poser quelques question à Saïkaly :

 

Hey, qui es-tu ?

Un être humain de la planète Terre. Plus spécifiquement, un mâle. Encore plus précisément, un auteur-compositeur-interprète. C’est marrant qu’on le dise toujours dans ce sens là d’ailleurs. Je pourrais dire compositeur-interprète-auteur, juste histoire de changer un peu quoi. Le projet s’appelle SAÏKALY.

Tu viens de dévoiler le clip de «Jeux d’ombres», de quoi parle ce morceau ?

J’aime pas trop imposer un sens brut, un «voilà comment il faut comprendre la chanson». Je pense que chacun peut en tirer ce qu’il veut, et c’est très bien. Cependant je peux mettre ce petit texte un peu dramatique pour donner une piste 🙂 :
«Dans les jeux d’ombres, ils s’amuseront à oublier quelles lèvres ils embrassent.
Ils avanceront sur un fil fragile, qui s’emmêlera un peu plus entre chaque baiser.
Ils ne savent plus, ils ne sont plus sûr pourquoi ils ont commencé à jouer avec certains chapitres de leur vie.
Peut être qu’ils voulaient fuir, peut être que c’était plus simple. Toujours au zénith, la vérité tapait trop fort sur leurs épaules. Peut être qu’ils ont eu peur.
Ils ont entendu l’histoire de Dorian Gray, et ça les a rassuré. Ils ne peuvent plus regarder dans les yeux, c’est trop tard désormais.
Dans les jeux d’ombres, peut être qu’ils cherchent seulement à s’embrasser eux-même.»

Peux-tu également nous parler de ton futur album ?

Le prochain album à paraître s’appelle Quatre Murs Blancs. Il est moitié français moitié anglais, comme mon cerveau. Il sortira début 2019.

Y a-t-il des sujets qui te touchent particulièrement et que tu as voulu particulièrement traiter dans ce prochain disque ?

Dedans, j’aborde les notions d’identité, d’illusions, de déception, de force. Pas en pointant du doigt en disant «Bwwwah c’est pas bien, c’est pas bien», mais plus en essayant de saisir leur place dans une vie humaine, soit à travers une réflexion, soit en essayant de capturer une situation, une émotion. Parfois une émotion hybride, parfois une extrême. Comment on se situe au milieu de tout ça ? Quelle est notre place au sein des illusions ? À quel point elles définissent qui nous sommes ou nos relations ? Quelle est la vérité la plus pure possible ? Comment trouver la force pour s’en rapprocher le plus possible ? Je crois que l’album est un chemin où ces questions tournent en boucle, et parfois je tombe, parfois je marche d’une allure constante et sereine, parfois je cours.

Pour terminer, je te laisse carte blanche pour me parler de ton actualité, coups de cœur et découvertes !

C’est sympa ça (rire) ! Alors je veux parler de ma chaîne YouTube, MathPlup. Dedans, il y a le clip, mais il y a aussi mon travail précédent ; des reprises, des compositions instrumentales, des expériences. Il y a plein de choses à découvrir !
Aussi, j’ai un projet avec un écrivain qui s’appelle Nicolas Rey ; ensemble, on forme «Les Garçons Manqués». C’est une sorte de lecture musicale, mais ce terme ne reflète pas correctement ce qu’on fait. J’invite ceux que ça intéresse à regarder des extraits sur YouTube pour mieux comprendre. On est en tournée jusqu’à l’été 2019 ! Pour des morceaux à écouter, dernièrement mon cœur est absorbé par «Roslyn» de Bon Iver et St.Vincent et «Ingenue» de Atoms For Peace.
Enfin, pour les groupes à découvrir, je conseille vigoureusement Dismaze, Emka, Tobias Wilden, Refuge, Paillette, Anna Klein. Une amie m’a fait découvrir Pitou, j’ai trouvé ça super beau aussi. C’est de la musique honnête, c’est terriblement senti, ça mérite d’avancer (sourire) !