« Aïe aïe aïe! Ouille ! », Jaques Dutronc

Avec Talent : Une petite présentation ?

Pika Lilly : Je suis Pika Lilly, artiste tatoueuse au sein de l’équipe de Noémie Alazard Tatouage.

Depuis quand ton projet est-il né ?

J’ai toujours été passionnée de tattoo (depuis un défilé de Jean-Paul Gaultier avec des mannequins tatoués et piercés et des tenues inspirées du tattoo pour être exacte) mais, ne connaissant personne dans le milieu, j’ai mis du temps avant de me dire que je pouvais tenter ma chance.
J’ai commencé à démarcher les salons après une flopée d’années d’études artistiques et de petits boulots. J’ai d’abord pu observer et me lancer dans un salon de Bailleul auprès de Joy, puis j’ai pu me lancer dans le grand bain chez Carishna à Lille il y a deux ans.

Comment définirais-tu ton travail ?

Mon travail est comme moi, c’est un mix de beaucoup de choses et il évolue sans cesse au gré de mes inspirations. Un peu avant de me lancer dans le tatouage, j’avais commencé à créer les enfants perdus, des enfants à têtes d’animaux en dotwork (technique qui consiste à créer les ombres avec des petits points) et ils m’ont suivis dans le tattoo. J’adore que mes client-e-s viennent me trouver pour que je leur en crée un rien qu’à eux. Il y a peu, j’ai ajouté les Nanas à la famille. Pour le moment, je me suis inspirée de gravures de mode de la belle époque mais j’ai envie de creuser l’idée.
D’autre part, je fais énormément d’animaux et de fleurs, avec toujours du dotwork mais aussi des bulles de couleur. Et je me suis lancée dans les portraits en mélangeant dotwork et style graphique en couleur.
En résumé, dans mes tattoos, tu trouveras des petits points, de la couleur, un peu beaucoup passionnément, des enfants bizarres, des fleurs, des animaux, des portraits, le tout à la sauce Pika Lilly.

Quel a été ton projet tattoo le plus fou ?

Je débute alors tout ce qui me sort de ma zone de confort est un peu fifou pour moi, comme tatouer une zone que je n’ai jamais tatouée (coucou à toi la demoiselle qui m’a demandé un tattoo dans le cou lors de ma première convention !) ou tester de nouvelles techniques telles que le portrait. Il y a aussi ces petits projets super drôles soit par le motif, soit par l’emplacement choisi. Je garde un souvenir ému de ces quatre paires de fesses que j’ai tatouées un matin, cadeau d’anniversaire surprise de trois potes à leur copine. Ou encore ce petit os de poulet porte bonheur placé sur l’articulation du coude pour faire en sorte qu’en bougeant il se casse. Ces projets-là me font bien marrer !

Quelles sont tes références et/ou inspirations ?

J’ai des goûts très éclectiques et du coup mes références le sont aussi. Je puise pas mal dans l’histoire de l’art comme dans la culture populaire, le cinéma, la musique. Il y a souvent de petits clins d’œil, notamment dans mes enfants perdus, à des chansons, des films ou des jeux de mots à la con. Le nom lui-même des enfants perdus vient de Peter Pan, l’univers des contes me poursuit. Sur le plan visuel, je pioche dans la mine internet, je passe des heures à chercher des photos anciennes ou des gravures. C’est une vraie mine d’or.
Et dans le monde tattoo je flashe autant sur des pro du noir, surtout le style gravure, comme Will Pacheco, Kelly Violence ou Susanne Suflanda, ou le style graphique de Léa Nahon, Émilie B. et Guillaume Smash de l’Imaginarium ou encore les couleurs d’Amanda Wachob et le style de Marlen Mckey.

L’ESPACE DE TRAVAIL

LA CARTE D’IDENTITÉ

PIKA LILLY :