« They don’t know that we know they know we know », Phoebe Buffay

Salut ! Qui es-tu ?

Je suis Pauline, designer graphique et illustratrice. Je travaille essentiellement sur des projets culturels et/ou orientés pour le jeune public. Le cœur de ma pratique est sans doute l’approche ludique que j’essaie d’insuffler dans mes productions. J’aime varier les supports, passer du numérique au bon vieux bricolage ! Ce mélange est inhérent à ma pratique et explique aussi que j’évolue beaucoup dans l’univers des fab labs.

Depuis quand et comment ton projet est-il né ?

Je me suis orientée assez tôt : j’ai fait une filière en arts appliqués dès le lycée, ce qui m’a permis de facilement continuer mes études en design ensuite, entre Paris et Montréal. À la sortie de mes études je me suis un peu cherchée, j’ai fait un service civique, j’ai travaillé en tant que salariée dans la mode puis dans la culture… Je ne me sentais jamais trop à ma place, toujours un peu agacée que l’on me dise quoi faire. Puis à force de pointer ce que je ne voulais pas, j’ai fini par définir ce que je voulais : depuis environ un an et demi je travaille pour moi, selon mes contraintes, et surtout en jonglant entre différents types de projet, tantôt personnels, tantôt plus institutionnels, qui font en tout cas que je ne m’ennuie jamais dans mon travail !
Et en plus de mon activité en freelance, je suis en train de monter Kutì Kutì avec ma comparse Anna, le playful maker studio qui propose une gamme de produits fun et manipulables pour petits et grands !

Si tu devais définir tes créations, tu dirais qu’elles sont…?

Sérieuses mais qui ne se prennent pas trop au sérieux ?! Je pense que ça prend beaucoup de recherches (et donc de… sérieux) pour arriver à un graphisme efficace, aussi simple soit-il. Il me semble que j’insuffle dans mes créations une dimension amusante, un univers coloré et effervescent autant que possible. Dans ma pratique en illustration, j’explore beaucoup le thème floral et la représentation de la féminité… On y retrouve beaucoup d’influences de l’estampe japonaise, mais aussi du roman pulp.

À quoi ressemble le client idéal ?

Je ne sais pas s’il existe ! Mais un bon client doit clairement te faire confiance, et surtout ne pas arriver avec une idée complètement figée. Car dans ce cas, soit tu devras le convaincre de déconstruire ses idées préconçues, soit tu travailleras dans le vide car tu ne colleras jamais exactement à ses attentes.

Quels conseils donnerais à un(e) jeune qui souhaiterait devenir graphiste ?

Déjà, de construire un univers identifiable. Bien-sûr vous vous adapterez toujours aux demandes de vos clients, mais il faut avoir “sa patte” qui fera que justement on viendra vous voir vous et pas un autre. Sinon, moins sympa mais réaliste, avoir déjà une idée des clients que l’on va approcher, bien se renseigner sur les statuts, ne pas se brader et surtout échanger avec des personnes qui sont déjà passées par là !

L’ESPACE DE TRAVAIL

LA CARTE D’IDENTITÉ

LES RÉALISATIONS GRAPHIQUES

PAULINE ARNAUD :