« La patience est mère de toutes les vertus », Mulot B.
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Avec Talent : Hola ! Qui es-tu ?
Mulot B. : Je m’appelle Marie Anh et je suis créatrice de bijoux sous le nom de marque «Mulot B.» à Toulouse.
A-T : Depuis quand et comment as-tu lancé ton projet ?
M-B : J’ai la chance d’avoir lancé mon activité et crée mon entreprise il y a environ 9 ans. Les créateurs et jeunes artisans avaient, à l’époque, des dispositifs d’aide et d’accompagnement intéressants et variés. J’ai intégré une couveuse d’entreprise, pendant presque un an et demi, ce qui m’a formée à la création de mon activité, tout en apprenant les techniques de bases de la création de bijoux fantaisie. J’ai donc eu la chance d’être bien accompagnée et bien formée. Au bout de 4 années, j’ai rencontré quelques difficultés et notamment dans les choix concernant le développement de mon activité : investir et s’agrandir. J’ai pris le temps – 8 mois – de peser mes choix, de réfléchir à comment les réaliser et les financer. Cela s’est concrétisé par le partage d’un atelier de création collective, un espace avec vitrine que je partage avec deux autres artisans-créateurs et cela depuis maintenant 2 ans et demi. Cela m’a permis de donner une autre dimension à mon activité.
A-T : Que trouve-t-on chez Mulot B. ?
M-B : Essentiellement des bijoux – 3 collections par an – dans un style qui se veut équilibré et intemporel. On qualifie souvent mon travail de romantique mais je n’aime pas ce terme que je trouve un peu niais. Une journaliste avait trouvé la jolie formule « anachroniquement chic » que je trouve parfaitement bien trouvée pour le style que je souhaite transmettre dans mon travail. La finesse et l’élégance restent un leitmotiv du style de bijoux et d’accessoires. Toujours en petite série et plaqués à l’or fin, avec des matériaux riches, aux jeux de matières multiples – par exemple, je pense à l’utilisation de la nacre grise pour la collection Elles. Le fond doit toujours suivre la forme. Je réfléchis et travaille en amont à partir de recherches graphiques et d’inspirations avant de créer et produire une collection, c’est essentiel.
A-T : As-tu déjà rencontré des difficultés ?
M-B : Je n’ai pas connu de difficultés particulières, plus une remise en question – comme je l’expliquais un peu plus haut – au bout de 4 ans d’activité. J’ai toujours eu la chance de tomber sur des personnes bienveillantes qui se sont montrées encourageantes. Avoir un entourage compréhensif, respectueux de mes choix est un avantage considérable quand vous décidez de créer votre activité. C’est un engagement quotidien.
A-T : Quel est le processus de fabrication pour une bague ?
M-B : Pour la création des bagues « Jeanne » est une technique de base appelée le wappring. Les bagues sont composées d’un fil plaqué à l’or fin 24k, d’une pierre fine ou d’une perle. A l’aide d’un triboulet, j’effectue la mesure de la bague en déterminant sa taille et la longueur du fil nécessaire. Pour créer le corps de la bague, j’enroule le fil autour d’un mandrin sur lequel j’ai passé la pierre choisie. J’effectue un premier enroulement sur le coté de la bague et j’ajuste, ensuite à la taille, le fil. Je termine la bague en effectuant un deuxième enroulement sur l’autre coté du bijou. Je coupe les étais de chaque coté et je réajuste la bague sur le mandrin pour qu’elle prenne bien une forme circulaire. Un coup de chiffon pour lustrer le fil et la pierre, et la bague est à la taille et prête à être portée.
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