« Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière », Michel Audiard

Avec Talent : Salut, qui es-tu ?

Marc Blanchard : Salut ! Je m’appelle Marc Blanchard. Je suis graphiste et plasticien en freelance depuis 2008 et j’habite à Rennes. Je travaille pour des associations, des entreprises et des institutions surtout dans le domaine culturel, événementiel et social.

A-T : Depuis quand, et comment es-tu arrivé dans le métier du graphisme ?

M-B : Je dessine et crée des choses depuis toujours, c’est donc très naturellement que j’en ai fait mon métier. Après un Master pro me formant au métier de chef de projet multimédia, j’ai décidé de me lancer en freelance. Depuis, je navigue entre graphisme, vidéo et arts plastiques. La musique fait également partie de mes activités artistiques, mais je risque de m’écarter du sujet (un autre jour ?).

A-T : Quels aspects de ce travail te plaît le plus ?

M-B : Créer à partir de rien, bricoler, expérimenter et faire des choses différentes tous les jours. Le côté manuel aussi, j’essaye autant que je peux de ne pas travailler uniquement sur ordinateur même si je suis passionné par les innovations numériques. J’aime aussi donner forme à une idée, transcrire les projets d’autres personnes en image, trouver le juste milieu entre la créativité et la lisibilité. Pour moi, la communication visuelle est un pont entre des individus ou des univers différents. L’aspect humain de mon travail est très important, j’aime suivre un projet de la première discussion avec le client jusqu’au choix d’une encre ou d’un papier avec un imprimeur. Être indépendant n’est pas synonyme de solitude, je suis en contact avec plein de gens de milieux très différents parfois très éloignés du « milieu » de l’art et c’est ce qui me plaît. Une image peut avoir beaucoup d’impact si elle est réalisée avec justesse et simplicité. J’aime autant l’expérience esthétique pure d’une image que son côté utile et pratique.

A-T : Tu as des références particulières dans l’univers graphique ?

M-B : Énormément, bien-sûr. Des dessinateurs comme Moebius et toute cette génération passionnée de science-fiction m’a beaucoup nourri d’images fantastiques. Le mouvement Dada m’inspire aussi beaucoup, les collages absurdes, les images à double sens, les jeux de mots et surtout le non-conformisme et la liberté d’expression de ces gens. J’aime aussi autant les bricolages de génie de Michel Gondry que l’univers léché et magique de Miyazaki. Je m’inspire également de tout ce qui se fait en ce moment en matière de graphisme, la culture excessive et aléatoire d’Internet et tout ce qui m’entoure. Je n’ai pas de style précis, j’essaye de me renouveler à chaque nouveau projet.

A-T : Quelques conseils à donner à un jeune graphiste ?

M-B : Ouvre ton cœur et lance toi ! Plus sérieusement, je dirais de ne pas se contenter de son talent naturel, il faut beaucoup travailler pour pouvoir y arriver. Rien n’est jamais acquis. Noircir des milliers de feuilles blanches est la seule méthode efficace pour pouvoir transcender son talent. Mais quand on est passionné par ce qu’on fait, ce n’est pas un problème. Il faut aussi beaucoup de curiosité, aller voir des expos, lire des livres d’art bien-sûr mais aussi s’intéresser à d’autres domaines pour ne pas tourner en rond. Il faut également oser s’exposer soi-même, affronter les critiques et les digérer avec humilité pour se dépasser, pas toujours simple, mais terriblement formateur !

L’espace de travail

La Carte d’Identité

LES REALISATIONS GRAPHIQUES

MARC BLANCHARD :

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