« Mourir jeune le plus tard possible »

Marcel Prévost

Pourrais-tu te présenter ? 

Mada, 25 ans, illustrateur, tatoueur, graffeur montpelliérain membre du collectif 109.

 

Comment est-ce que tu décrirais ton univers ?

Mon univers s’inspire essentiellement des cartoons, du graffiti et d’un brin de style ignorant. Mon travail tourne autour d’un personnage moustachu que je mets en scène sous différentes facettes. Cela me permet de retranscrire des traits de caractère qui me sont proches, mais aussi de m’adapter aux différents projets que l’on peut me soumettre. Le ton reste la plupart du temps humoristique prônant le respect et l’amour, des sujets qui peuvent paraître anodins mais qui sont importants.

 

Quelles sont tes sources d’inspirations et tes références ?

Ma première source d’inspiration est le graffiti. C’est quelque chose qui me tient particulièrement à cœur car c’est cela qui m’a fait plonger dans les arts graphiques. Je suis tout autant fasciné devant un flop posé sur un store, un guetta à l’arrière d’une camionnette laposte ou encore une prod à la kidult sur une belle façade Channel qu’un joneone ou obey à l’Elissé. Pour moi un artiste comme Lugosis est une véritable référence. Tatoueur / Graffeur Milanais, il allie parfaitement cet aspect brutal de la rue avec un style cartoonesque. Je peux citer des gens comme Ivan le Pays, Imon Boy, Fuzi, Bebar, Smole, Simon Lendrein qui ont également un travail remarquable mais j’en oublie des milliers ! Il y aurait énormément de personnes à citer dans les gens dont j’admire le travail, des graffeurs, des tatoueurs, des rappeurs, pleins de mecs inconnus au bataillon ou pas mais qui sont passionnés par leurs boulots et pour moi c’est vraiment ça l’essentiel.

 

Est-ce que tu pourrais nous expliquer l’histoire de tes illustrations ? 

Le monde qui nous entoure est un mystère plein d’incohérences entre drame et bonheur. Finalement, c’est l’homme qui a le style le plus ignorant. J’ai renversé mon prénom pour jouer avec cette absurdité. J’utilise les traits des cartoons pour mettre en avant la naïveté de l’enfance tout en y intégrant des visuels plus brutaux. Je jongle avec cette dualité qui est omniprésente dans la vie.


On a pu voir que tu te lançais dans le tattoo ! Tu pourrais nous en parler un peu ?

Carrément, comme tu as pu le voir, je suis assez client de tout l’univers qui se dégage du tattoo. Alors pourquoi pas moi ! Je me suis lancé récemment dans le tatouage de façon professionnelle. Je n’aime pas faire les choses à moitié donc je me suis plongé dedans à toute berzingue. J’ai débuté sous les bons conseils de Kuro 222, un bonjour à lui, et puis c’était parti ! Quelques tatouages par-ci par-là avant d’établir des connexions avec des salons. J’aimerais vraiment en faire mon métier car c’est une superbe manière de proposer son travail. J’aimerais essentiellement proposer mes dessins tout en gardant l’esprit critique et bien sûr m’adapter au projet de chacun. Le tatouage est quelque chose de très personnel et j’aime le fait que les gens fassent confiance à l’artiste pour leur proposer sa vision de leur sentiment. Pour moi c’est une collaboration.

 

Est-ce que tu as d’autres projets dont tu aimerais nous parler ? 

Le 109 évidemment ! Au courant de l’été 2020, dans une euphorie post confinement où le gouvernement nous lâchait la bride pour faire la bringue sachant pertinemment que le retour de bâton serait fulgurant, nous avons décidé de monter un collectif d’artistes avec trois autres collègues.

Nous avons le Jeune Woof, illustrateur aguerri qui nous livre des pochettes d’album plus stylées les unes que les autres. Obstacle, designer graphique méticuleux dont le travail tourne autour de la 3D et un peu d’absurdité mais toujours pertinent. Et enfin le plus beau, Moot, motion Designer de renom mais qui touche sa bille avec ses illustrations aux couleurs épileptiques. Voilà, 4 copains du sud qui se réunissent tous les jours pour bosser ensemble, se soutenir et essayer de faire de leur mieux avec leur passion.  Une petite équipe éclectique qui a plein de beaux projets dans ses tiroirs …


Un mot pour la fin ?

Que l’amour.

L’ESPACE DE TRAVAIL

LA CARTE D’IDENTITÉ

Si tu étais...

Un smiley

Si tu étais...

Hardcore 400ml

Si tu étais...

Une chevalière, pour la famille

Si tu étais...

La guarrigue

Si tu étais...

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Si tu étais...

Un Panel sur la 6

MADA :