La Totale

« Faut souffrir pour s’ouvrir et être (re-)belle» », Adèle

Salut ! Qui es-tu ?

Je suis Adèle, et j’ai deux petites marques de prêt à porter: La Totale, une marque de combinaisons et Calchemise, une marque homme de caleçon-chemise en une pièce.

Quand et comment ton projet est-il né ?

Après de (trop) longues études (ingénieur + diplomée d’HEC), j’ai travaillé 5 ans dans l’industrie, puis j’ai tout plaqué et décidé de consacrer une partie de ma vie à faire connaître Calchemise à travers le monde. Je travaillais sur Calchemise depuis deux ans déjà et une question revenait sans cesse de la part de mes clients: avec Calchemise comment je fais pour aller aux toilettes ? Il faut savoir que nous avons dû adapter notre modèle et équiper les Calchemises de boutons à l’entrejambe pour qu’ils s’ouvrent comme un body afin de répondre à ce problème. Et je me suis demandé pourquoi nous (les femmes) supportions sans même penser à le remettre en cause, de devoir nous déshabiller intégralement pour aller aux toilettes avec une combinaison ou un combishort, alors que les hommes, eux, en l’espace de quelques mois à peine, avaient réussit à faire évoluer le modèle de Calchemise pour qu’il s’adapte mieux à leur confort. En ce moment on parle beaucoup de féminisme, et donc ce comportement m’a beaucoup fait réfléchir. Les femmes seraient donc tellement conditionnées à souffrir sans broncher qu’elles ne penseraient même pas à demander à ce que les choses changent ? Ca a été le point de départ de La Totale: non il ne faut pas souffrir pour être belle, et oui on peut changer les choses et remettre en cause les conventions si cela nous apporte plus de confort. En ce sens, La Totale défend l’idée d’une liberté revendiquée, et assumée.

Quel est LE détail des combinaisons ?

Nos combishort s’ouvrent donc comme un body, à l’aide de boutons pressions adaptés, et nos combinaisons on également toutes un système d’ouverture pratique souvent grâce à des systèmes de fermeture éclaire.

Quel est le processus de fabrication pour les combinaisons ?

J’essaie de faire des combinaisons dans lesquelles on se sent bien, qui nous mettent en valeur, et qui s’adaptent à la morphologie des femmes. C’est pour cela que la plupart de nos ceintures sont déportées par exemple. C’est un détail, mais tout est fait pour que le vêtement s’adapte à nous, et pas le contraire. A partir d’une idée créative, on dessine un croquis, puis s’il est retenu, il devient une fiche technique plus complète avec des mesures et tous les détails de conception. Il est ensuite lancé en prototype chez nos fournisseurs, puis vendu en pré-commande à tarifs préférentiel, avant d’être lancé en série. On garde tous nos modèles pour les décliner ensuite avec différentes matières, couleurs, etc. Cela nous permet d’avoir très peu de stock, de ne pas faire de soldes (les soldes chez nous c’est avant la saison, pas après), et c’est la base pour évoluer vers une mode toujours plus responsable.

Un mot pour la fin ?

J’ai envie de faire pipi