« L’homme est un animal sociable qui déteste ses semblables », Eugène Delacroix

Avec Talent : Hello, qui es-tu ?

John Stone : Je m’appelle Pierre-Jean, j’ai 37 ans. Mon nom de scène est John Stone. Je vis dans le 13ème arrondissement de Paris avec ma chérie et mes deux chats. J’ai intégré l’équipe du salon parisien Tribal Act depuis presque un an. Je pratique le old school. C’est un style de tatouage solide et efficace. Je n’ai pas de sujet de prédilection (même si j’adore les crânes haha). J’aime réinterpréter la réalité (animaux ou objets) ou des références culturelles (dieux, légendes, mythes). Je tire mon inspiration de beaucoup de choses : des flashs de Sailor Jerry, Cap Coleman ou Ed Hardy, des planches de Mike Mignola ou Eric Powel, des estampes de Koniyoshi ou Hokusai, de l’iconographie religieuse, des motifs de l’art Mehndi, du cinéma, et surtout de la nature et tout ce qui m’entoure.

Depuis quand et comment es-tu arrivé dans le monde du tatouage ?

Après des études d’ingénieur et neuf années à travailler dans la koaillerie en tant que chef de projet, j’ai décidé de me réorienter et de vivre de ma passion, le dessin. Avant de changer de profession, cela faisait déjà quelques années que je dessinais et que je participais à des projets artistiques (fanzine, expo, collaboration avec des marques de vêtements) et c’est lors d’une exposition dans un bar parisien que j’ai rencontré le tatoueur Big Cyrus. Notre passion pour le dessin et la bière nous a vite rapprochés. On a beaucoup bossé sur plein de projets cool ensemble. Il m’a permis de découvrir un univers que je ne connaissais que de loin, celui du tatouage. J’ai rapidement compris que ce métier me correspondait. J’ai donc planché dur sur un book de dessin. En septembre 2015, j’ai trouvé un apprentissage dans le salon Pardon Maman à Bry-sur-Marne en parallèle de mon ancien emploi. En septembre 2016, j’ai décidé de me lancer à plein temps dans cette nouvelle passion. Et deux ans et demi après, je ne regrette absolument pas ce choix.

A quoi ressemble ta journée type ?

Quand on est tatoueur, les journées type ça n’existe pas vraiment. Parfois je suis en convention, parfois en guest, parfois à dessiner chez moi, parfois en vacances aussi. Quand je travaille chez Tribal Act, ma journée commence vers 7h30. Je prends le petit déjeuner avec ma douce, je me douche et je dessine dans mon bureau. Je pars au shop et j’y arrive vers 11h15. Là, je retrouve l’équipe pour un ménage en musique, je mange un bout rapide et j’installe mon poste de travail pour mon premier client. A midi, le shop ouvre ses portes et la journée de travail peut commencer. Elle est rythmée par du tatouage, des rendez-vous dessin, des clients à renseigner et bien-sûr des moments de franche rigolade avec les collègues. À 20h, il est temps de ranger son poste de travail et de relaxer un peu avec l’équipe autour d’un verre avant de rentrer à la maison.

Quel a été le tattoo le plus fou qu’un client t’ai demandé ?

Le tattoo le plus fou ? J’ai commencé il y a plus d’un an un dos d’inspiration japonaise full color qui démarre du cou et finit à mi-cuisse. Je suis vraiment fier de ce projet et j’ai hâte de le terminer et de libérer mon client de ces séances infernales. Max, si tu lis ces lignes, sache qu’on y est presque mon poto !

Un mot pour la fin ?

Malgré toutes les horreurs qui nous entourent, la vie n’est quand même pas si dégueulasse que ça.

L’ESPACE DE TRAVAIL

LA CARTE D’IDENTITÉ

JOHN STONE :