« Le diable est dans les détails », Nietzsche.

Salut ! Qui es-tu ?

Salut, enchanté ! Je m’appelle Gaspard Grenon, j’habite à Paris depuis 7 ans et suis Freelance depuis presque 2 ans en tant que directeur artistique et illustrateur.

Quand et comment ton projet est-il né ?

Hum, pas facile… Ma mère est psychanalyste et mon père est artiste peintre et sculpteur. Je pense que par la transmission et l’éducation je ne pouvais pas devenir autre chose que ce que je suis maintenant ! Le ‘’projet’’ était donc lancé bien avant ma naissance (rire). Plus sérieusement, je dirais que c’est par palier que j’ai avancé. Évidemment, petit je dessinais beaucoup mais ça n’a rien d’extraordinaire pour un illustrateur. Je n’arrête jamais de travailler pour essayer d’arriver à quelque chose de subjectif.

Peux-tu nous parler de ton travail ?

J’essaye de ne jamais faire la même chose, tout en développant ma patte au fur et à mesure. J’admire les artistes qui sont capables, de manière obsessionnelle, de traiter la répétition de formes et de sujets tout en se renouvelant à chaque fois. Un peu comme un Keith Haring, un Jean-Michel Basquiat ou un Jean Dubuffet.
Au sens de ce que l’on appel ‘’écriture’’ je pense que dans sa forme j’aime travailler des techniques différentes mais dans le fond, les sujets qui m’attirent et vers lesquels je vais systématiquement tourne autour de ce que Jung appelait ‘’l’inconscient collectif’’. J’aime la dimension spirituelle inhérente à chacun de nous et qui nous donne la possibilité de croire. Cela peut-être en n’importe quoi, sa carrière, une personne, un livre, un courant de pensé… Je m’inspire beaucoup de l’écriture symbolique et de l’ésotérisme. Un peu pour leur dimension mystique mais surtout pour ce que cette retranscription du réel dit sur notre manière de comprendre le monde.

Quelles sont tes inspirations et/ou références ?

Je regarde beaucoup l’art des précolombiens ainsi que l’iconographie byzantine et babylonienne. Tous continents confondus j’aime les arts premiers mais aussi l’art brut. C’est en illustrant le roman de Laurent Gaudé ‘’Le Tigre Bleu de l’Euphrate’’ que je me suis plongé dans le parcours d’Alexandre Le Grand et que je me suis arrêté, depuis mon canapé parisiens, à Babylone. Au même titre que les civilisations précolombiennes, la cité de Babylone est une sorte de fantasme de la cité idéale qui aurait décliné de manière subite après son apogée. Je trouve cela fascinant.
Je suis un traumatisé de Gustave Doré, au sens où je trouve ses gravures et illustrations vertigineuses. Le souffle qu’il est capable d’amener à une œuvre par ses compositions, l’expressions des personnages, etc est vraiment incroyable. C’est son travail de l’œuvre de Dante Alighieri ‘’La Divine Comédie’’ qui m’a introduit à son art. J’ai étudié avec l’illustrateur Killoffer dont je pense avoir gardé d’une part, un dessin à la ligne simple et concis et de l’autre une volonté d’approfondir les détails et les textures.
En tant que musiciens je travaille beaucoup en musique mais pas toujours car le silence est important, surtout aujourd’hui. Ce que j’écoute varie beaucoup. Mes musiciens phares sont : Jaco Pastorius, Wayne Shorter, Ryuichi Sakamoto, Joe Hisaichi, Stravinsky, D’Angelo, Roy Hargrove, Erykah Badu, Thundercat et bien d’autre mais je vais pas non plus m’étaler ! Je ne pense pas encore pouvoir intellectualiser le processus mais j’ai l’intime conviction qu’il y a une corrélation entre mes deux métiers, l’illustration et la musique.

Un mot pour la fin ?

Merci beaucoup pour l’invitation, j’espère que pour une première interview je n’ai pas dit trop de conneries (rire).
En tout cas c’était un super exercice qui permet de synthétiser sa pensée, vous auriez pu être psy !
À bientôt !

L’ESPACE DE TRAVAIL

 

LA CARTE D’IDENTITÉ

Si tu étais une célébrité, tu serais...

Gary Oldman

Si tu étais un plat, tu serais...

Des ramens

SI tu étais une saison, tu serais...

Le printemps

Si tu étais une ville, tu serais...

Antigua Guatemala

Si tu étais un animal, tu serais...

Un jaguar

Si tu étais un objet, tu serais...

Une basse

GASPARD GRENON :