« C’est pas parce qu’ils sont nombreux à avoir tort qu’ils ont raison », Coluche.
Salut ! Qui es-tu ?
Bonjour! Je suis Fleur Helluin, peintre.
Depuis quand et comment ton projet est-il né ?
Je suis entrée aux Beaux-Arts pour faire artiste conceptuelle, et cinq ans après il n’y avait plus que la peinture qui comptait. C’est d’abord le médium qui m’a le plus attirée, et ensuite ce que c’est, ce que ça représente de peindre au XXIème siècle, etc. Ma série la plus importante a commencé en 2004. A l’époque, il n’y avait même pas encore MySpace, notre rapport à l’écran était très différent. Cependant, lors d’un voyage à Taipei, j’ai remarqué à quel point l’écran devenait omniprésent, et j’ai commencé à aborder cette thématique en peinture. Comme notre rapport aux écrans a beaucoup changé et que ma pratique picturale aussi, c’est une série que je continue. Cette série sur la représentation de la figure à l’ère numérique s’appelle Ontophanie Numérique en référence à un texte de Stéphane Vial qui s’appelle l’Être et L’Écran.
Peux-tu nous parler de ton travail ?
Ouiiiiiiii !!!!! En dehors de cette série, je travaille aussi de façon générale sur le portrait et la représentation de la figure. J’aime énormément l’aspect technique de mon travail, autant dans la recherche de matériel de base (toile, châssis, couleur, etc), que dans la découverte et redécouverte de techniques anciennes ou mal connues, ou encore l’innovation. Il y a aussi toute la partie composition géométrique, spatiale, chromatique. J’aime aller voir les peintures super anciennes et deviner comment elles sont faites et me perdre dans la matière. J’aime aussi la peinture contemporaine. Bref, je suis une vraie geek du truc.
Quelles sont tes références et inspirations ?
En ce moment, je travaille sur une série de dessins sur Hercule, le héros grec. Dans la légende, il a vécu comme une femme, habillé en femme et faisant des travaux de femme pendant une longue période de sa vie. L’épisode est vraiment inspirant, tout simplement parce qu’il est le plus grand héros que nous connaissons et cela permet de prendre une certaine distance avec des concepts de féminité et de masculinité, et d’aborder ces sujets de façon drôle et surprenante. Je vais montrer une partie de cette série à Athènes en Novembre. Je te dis ça parce que dans cet exemple, je me réfère à la mythologie grecque pour pouvoir aborder une question ultra-contemporaine.
Un mot pour la fin ?
Allez au musée ! A Paris, c’est difficile parce qu’il y a toujours trop de monde, mais les musées de province sont souvent peu fréquentés et pleins de trésors ! En plus, c’est souvent gratuit ou pas cher. Il n’y a rien de plus merveilleux que de contempler une peinture de 400 ans ! #geekette
Merci à vous !
L’ESPACE DE TRAVAIL