Entouane Blague Tattoo

« Le prix s’oublie, la qualité reste », Yannick de Art Corpus

Avec Talent : Parle-nous un peu de toi !

Entouane : Je m’appelle Entouane (en vrai mes parents ne sont pas si excentriques que ça), j’ai 37 ans, je suis français et tatoueur de profession depuis 10 ans. Je n’ai pas de formation artistique particulière, si ce n’est une option « Arts Plastiques » qui sert à la plupart des étudiants pour passer du temps à ne rien foutre. On pourrait dire que je suis autodidacte, même si je ne me considère pas comme tel tant est le fait que des artistes inspirent toujours d’autres personnes. Je pratique aussi la peinture, mais mon medium préféré est le dessin – car c’est pour cela que je fais des tattoos ou des peintures. J’aime les bonnes choses, comme la bouffe, faire des bons petits plats, la musique et la bouffe.

A-T : Comment as-tu atterri dans le monde du tatouage ?

E : Le tatouage est un art qui m’a toujours fasciné. À l’âge de 16 ans, j’avais un copain qui aimait vraiment tout ce qui était body-art et modifications corporelles. Il avait plein de magazines « tattoo savage », un magazine extrême avec des gens qui portent tout un stock de quincailles sur le visage. Il y avait beaucoup de tatouages avec des photos pas toujours top. Je ne me sentais pas représenté par ces tattoos, et du coup j’aurais aimé voir des trucs plus dans mes influences. L’envie était là mais c’était plutôt difficile de trouver quelqu’un pouvant te donner l’accès au tatouage. Ce même copain, Gwen, est parti vivre à Lyon et a commencé un formation de piercing chez Le Marquis, une des plus grosses boutique du centre. Un jour où je lui ai rendu visite, il m’a présenté à Cy, celui qui est devenu plus tard mon « maitre ».

A-T : Alors maintenant, où en es-tu dans ton travail ?

E : Après quelques années de balbutiements, j’ai intégré Art Corpus à Paris. Puis, j’ai bossé à la Boucherie Moderne à Bruxelles que j’ai quitté il y a un an. J’ai pas mal bougé cette année, alternant entre des guest dans des boutiques de copains (Coco Bongo, Turbo Zéro, Les Jolis Voyous, L’Usine), des conventions de tatouage et du tattoo en privé quand je suis à Bruxelles. Cette année m’a servie m’a servi à savoir ce que je voulais faire, en particulier ne pas continuer de bosser en shop sans rien construire de personnel. Du coup, je vais participer à la création d’un tattoo corner à Bruxelles, chez le disquaire Taille 33 qui va ouvrir le 7 janvier 2017. Bosser là-bas est une étape avant la création de mon projet. Mais je n’en dirais pas plus sur ça, c’est encore trop tôt.

A-T : D’où t’es venue l’idée de « blagues » avec tes tattoos ? Ton logo lui-même ressemble à un emballage de Carambar !

E : C’est parti d’un jeu de mots à la con. Je faisais que du noir au début, donc c’était « black tattoo ». Puis, quand j’ai commencé à faire un peu de couleur, je me suis dit que « black » n’était plus vraiment d’actualité. J’ai donc tourné le « black » en « blague » pour le jeu de mot. Le détournement Carambar s’est imposé de lui-même, du caramel et des blagues nulles, des tattoos et des blagues nulles. Les blagues ne sont pas ce que l’on vend mais une image de marque. En vrai, j’en fait vraiment des blagues et des jeux de mots qui ne font rire que moi.

A-T : Une petite blague pour finir ?

E : À quoi reconnait-on une femme qui est avec un homme plus vieux ?
Réponse : À son parapluie !

L’espace de travail

La Carte d’Identité

Entouane :

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