« Le fait est, on dirait, que tout ce qu’on peut espérer c’est d’être un peu moins, à la fin, celui qu’on était au commencement », Samuel Beckett

 

Avec Talent : Hello, qui es-tu ?

Décalages : Freddy, 35 ans, papa de deux petits monstres. Je dessine depuis tout petit et je me suis naturellement tourné vers des études artistiques. J’ai passé un Master Arts et Technologies Numériques à Rennes. J’ai dû prioriser ma vie de famille par rapport à mes choix professionnels. Du coup j’ai mis fin à mes études après ce master et je me suis dirigé vers des métiers plus terre à terre disons. Je suis chargé de clientèle dans le vin bio mais c’est un poste multi-tâches et mes compétences de graphiste sont souvent mises à profit. Et puis je m’y plais bien.

A-T : Quand et comment as-tu lancé ton projet ?

D : J’ai créé ma page Décalages il y a deux ans environs. C’était surtout un moyen de montrer mon travail au plus grand nombre. Après Facebook j’ai créé mon profil sur Twitter et aujourd’hui je suis aussi sur la galerie fraîchement ouverte http://www.lemouchoir.com/.

A-T : Pourquoi « Décalages » ?

D : « Décalages » en fait ça date de la fac. On avait pour projet, avec des amis, de créer notre galerie virtuelle afin d’y exposer nos créations. Entre le mémoire et le reste on n’a jamais fini. C’est resté dans un coin de ma tête. Décalages me correspond bien dans cet esprit « vision décalé ». C’est ma version des choses, des livres, des musiques, des films ou des personnages que j’affectionne.

A-T : Comment définirais-tu Décalages ?

D : Un peu comme je viens de le dire précédemment. Après, c’est aussi de la pop culture. J’y mets mes références, les trucs que j’aime, mes jeux et films du moment. Il n’y a rien de vraiment défini, je fonctionne suivant mes inspirations du moment, je ne cadre rien. Un jour, on pourra y trouver un dessin d’Assassin’s Creed, le lendemain ce sera un dessin purement graphique… Je ne m’impose pas de contraintes. Beaucoup de mes créations type affiches, fly, cartes de visites etc. ne sont pas dedans par contre… C’est vraiment mon espace de divertissement.

A-T : Quel a été ton projet le plus fou ?

D : C’était mon projet de mémoire je pense (en attendant mon comics). J’avais créé un CD-ROM interactif. Mon mémoire tournait autour de la narration. Je m’interrogeais sur la place du lecteur et de l’écrivain/ réalisateur dans l’univers narratif d’aujourd’hui. Entre le jeu vidéo, le cinéma, la littérature, la bande-dessinée, j’essayais de convoquer dans ce projet toutes ces formes narratives et d’interroger la place de chacune, leur portée émotionnelle aussi etc. C’est complexe à expliquer mais en gros il y a avait de l’image, du son, de l’animation, de la vidéo, de la musique, de l’interactivité – bref un projet pluridisciplinaire un peu barré mais assez dense. L’image centrale, c’était une vitre brisée en mille morceaux. En cliquant sur chaque fragment de verre on accédait à une séquence différente… Le texte devenait image par moment et l’image était porteuse de sens ou des fois complètement abstraite, juste porteuse d’émotion… Libre à chacun de ressentir quelque chose… ou pas. Parfois c’était juste une musique ou un mot et par moment il fallait résoudre une énigme etc. Le tout, c’était de recréer soi-même l’histoire ou d’en interpréter le sens.

L’espace de travail

La Carte d’Identité

DÉCALAGES  :

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