Codel

« Ça me fait ni chaud ni froid, comme un blouson sans les manches », Ethor Skull

Avec Talent : Une petite présentation ?

Codel : Moi c’est Codel, artiste autodidacte datant de l’année 1979. Multi-disciplinaire, mon travail peut s’inscrire dans le mouvement de l’art contemporain urbain, un mélange de collage, de peinture et d’autres techniques exprimé dans la rue ou en atelier.

A-T : Tu bosses sur quoi actuellement ?

C : Actuellement, je travaille sur un projet nommé URBAN ARCHEOLOGIE. Un projet qui vise à faire entrer le street-art dans le quotidien de chacun. Entre peinture et affichage, rue et intérieur, art et archéologie, ce concept et les œuvres qui en résultent sont le fruit d’un long processus où l’aléatoire prend une place prédominante. Insérer au sein de l’espace public une œuvre personnelle en la collant sur des panneaux d’affichage, et la faire vivre, évoluer, se transformer au gré du temps et du passage des divers intervenants (colleurs d’affiches, graffeurs, ou simples passants…) est le principe de ce projet artistique. Recouverte puis récupérée, cette nouvelle matière première subit un travail « archéologique » qui consiste, couche par couche, à retrouver l’œuvre originale en conservant l’essence de la rue.

A-T : Qu’est ce qui ta donné l’envie de te lancer dans un projet aussi conséquent ?

C : En fait, j’ai commencé ce projet un peu par hasard. C’est parti d’une frustration… Je collais dans la rue depuis pas mal de temps et quand je voyais disparaitre mes collages, je ne pouvais pas m’empêcher de trouver ça dommage (même si tu me diras que c’est l’essence du street art… C’est parfois pas facile ^^). Du coup je me suis dis que je pourrais coller sur un support «détachable». Le panneau d’affichage en face de chez moi fût le déclic. Du coup j’ai posé une grosse tête de lion dessus, recouverte dans la foulée par une affiche de cirque… L’idée était trouvée !

A-T : Peux-tu nous parler de ton style de collage ou peinture ? Des inspirations ?

C : Alors, j’aime bien dire de mon style qu’il est «sucré», même si ça veut pas dire grand chose, ce qui est sûr c’est que mon trait est assez simple, je fais pas dans l’illustration détaillée. Je ne suis pas forcément inspiré par un ou des artiste(s) en particulier mais en bon enfant du Club Dorothée je pense que cette esthétique anime/manga/dessin animé de l’époque imprègne mon dessin. On rajoute des influences pop culture, on teinte d’un peu de sexe/sexy et on peut avoir un résumé de mon style.

A-T : Tu travailles sur un collage, une peinture ou un dessin en ce moment ?

C : En ce moment, je bosse pas mal sur le nouvel espace de l’Atelier Ambulant, mon collectif. On fait de grandes fresques sur les murs (et plafonds) et notamment quelques Urban Archéologie.
J’ai aussi en cours ma série qui s’appelle «50 nuances de Bart», j’en suis à huit, il reste du taff ^^

L’espace de travail

La Carte d’Identité

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