« Putain bordel de merde », Clarisse Amour
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Avec Talent : Salut, qui es-tu ?
Clarisse Amour : Jeune femme (?) de 27 ans, aimant les trucs de gothiques, les trucs de bébés animaux, mes chiens évidemment, et quelques rares être humains. Je n’ai jamais fini une seule année scolaire après le bac, deux ans que je tattoo et avant cela j’étais nounou (si, si, promis, en nounou j’étais crédible). Je crois que je commence à savoir où je souhaite aller dans la vie, je crois…
A-T : Comment es-tu arrivée dans le milieu du tattoo ?
C-A : Par hasard. Non, je déconne ! Adolescente, c’était déjà un milieu qui m’intéressait mais ne sachant même pas où acheter une machine, je n’y ai plus pensé. C’est bien plus tard, en me remettant au dessin, en ayant pas mal de demande de motifs tattoo et en entendant certains tatoueurs dire que je devrais m’y mettre, que l’idée a re-germée. Sauf qu’à l’époque, j’étais encore plus fiotte que jamais et je ne m’en sentais absolument pas capable. C’est donc grâce à ma colocataire et amie, Manuella, qui tatouait déjà (c’est actuellement une collègue et tatoueuse confirmée) que la décision de me mettre au tatouage a été réellement mise en place.
A-T : Quels aspects de ce milieu t’attirent ?
C-A : Ce qui m’attire dans ce milieu, c’est d’abord le médium en soit évidemment. Quand je ne tattoo pas, ça me manque très très vite. Ensuite, d’un point de vue plus global, c’est l’échange avec les clients. Rencontrer de nouvelles personnes qui te font confiance tout les jours c’est quand même incroyable. De façon plus large, c’est aussi rencontrer d’autres tatoueurs avec lesquels on peut échanger. Le tatouage est un sujet de discussion sans fin (technique, histoire, vision etc.), et surtout ce milieu est rempli de personnes plus riches les unes que les autres. Et comme partout, parfois pas… ^^
A-T : Rencontres-tu certaines difficultés ?
C-A : Oh mon dieu oui. Constamment et depuis Le début. Je n’en fais plus des insomnies mais ça reste très angoissant. Contraintes techniques, esthétiques, trouver des clients etc. Ensuite, le contact avec le client peut parfois être compliqué mais, personnellement, ça ne m’est arrivée que très très rarement. Incompréhension esthétique, incompréhension technique etc. Il y a aussi le rythme de vie. À un moment donné, bouger plusieurs fois par mois à droite à gauche ça devient un peu fatiguant. Mais concrètement les difficultés sont moindres comparé au reste.
A-T : A quoi ressemble ta journée « type » ?
C-A : Lever, tattoo, maison, manger, dessin, dormir.
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L’espace de travail
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