Asile

» On est là pour s’amuser et être tous ensemble, sinon c’est quoi, le but ? », « Les amateurs » de Brecht Evens

Salut ! Qui es-tu ?

Salut, je m’appelle Elisa, je suis graphiste et illustratrice indépendante à Paris. Je signe mes créations sous le nom d’Asile.

Quand et comment ton projet est-il né ?

Depuis toute petite, j’ai toujours été hyper impressionnée par les dessins de mon père, ce qui a déclenché mon envie de dessiner et ma sensibilité dans ce domaine là. Mon dessin a énormément évolué au fil des années grâce aux formations que j’ai suivi à Duperré et à Estienne en Graphisme et aux rencontres que j’ai faites. On peut dire aussi que créer un compte instagram pour mes illustrations m’a beaucoup aidé à faire évoluer mon dessin en postant régulièrement mes créations. J’ai eu beaucoup de retours positifs et encourageants qui m’on poussé à dessiner davantage. J’ai réussi à trouver pour l’instant un trait qui me convenait et à établir une palette de couleur, mais j’espère encore continuer d’évoluer ! Je réfléchis à des projets de plus grandes ampleurs concernant mes illustrations, je commence à exposer dans une galerie à Lille, qui s’appelle la Galerie L’illu, mais j’aimerais aussi participer davantage à des expositions éphémères, faire des ateliers, proposer mes illustrations pour des magazines ou des livres, enfin bref, j’ai encore pleins de projets en tête pour la suite !

Peux-tu nous parler de ton travail ?

Pour l’ensemble de mes illustrations, je m’inspire énormément des ateliers de modèle vivant pour proposer une interprétation ludique et poétique des corps. J’aime illustrer ce qui m’entoure, me réapproprier des récits ou alors des scènes du quotidien tout en gardant un second degré mais ce que j’aime par dessus tout c’est de mettre en scène des corps bien dodus. Dans une grande partie de mes illustrations, on peut y retrouver des personnages aux allures hermaphrodites. Ces corps peuvent soulever des interrogations… pour moi, ils correspondent tout simplement à Monsieur-Madame tout le monde. Ça m’amuse beaucoup de jouer avec les idées reçues que nous avons sur le corps. Dans mes tableaux, j’essaie de dépolariser la masculinité et la féminité : l’homme et la femme sont logés à la même enseigne, et prennent les même drôles de positions.

Quelles sont tes inspirations et/ou références ?

Je m’inspire de tout ce qui m’entoure, que ce soit un moment, un paysage, une exposition… Mais j’ai aussi une palette d’artistes qui a beaucoup éduqué mon regard et m’a énormément inspiré : l’esthétique des films de Wes Anderson, les paysages envoûtants de Lorenzo Mattotti, l’humour de Pénélope Bagieu, l’univers de Xavier Dolan, les voyages poétiques de Pedrosa, les balades nocturnes de Brecht Evens, la sensibilité du trait d’Egon Schiele, la folie de Tomi Ungerer, les histoires de Hokusai, les carnets de voyage d’Alfred et encore beaucoup d’autres…

Un mot pour la fin ?

Merci beaucoup à ceux qui suivent mon travail et m’encouragent à continuer